L’assurance-emploi est le plus important stabilisateur économique pour les travailleuses et travailleurs en cas de perte d’emplois, de formation ou de transition. Malheureusement, la plupart des personnes sans emploi, au Canada, ne sont pas admissibles aux prestations, et ces dernières ne fournissent pas un revenu suffisant.
Les travailleuses et travailleurs ont immédiatement besoin que le régime d’assurance-emploi soit amélioré de fond en comble et qu’il prévoie des mesures de protection contre les répercussions des tarifs douaniers.
Nos demandes :
Unifor a proposé des mesures temporaires à l’assurance-emploi afin de protéger les travailleuses et travailleurs contre l’imposition imminente de tarifs douaniers, dont les suivantes :
Remettre en place des critères d’admissibilité à l’assurance-emploi spéciaux et temporaires, comparables à ceux qui avaient été adoptés pendant la pandémie, afin de réagir immédiatement aux tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Voici quelques mesures recommandées :
- Prolonger la durée maximale des prestations régulières à 50 semaines.
- Calculer la durée en fonction d’un taux de chômage de 13,1 % (ou plus, le cas échéant).
- Fixer le montant minimal des prestations à 500 $ par semaine.
- Calculer le montant des prestations en utilisant les 14 meilleures semaines d’emploi rémunéré.
- Prolonger systématiquement de 50 semaines supplémentaires la durée des prestations versées aux chômeuses et chômeurs des secteurs qui dépendent directement du commerce.
Pour réformer la structure du régime d’assurance-emploi du Canada de façon permanente et à long terme, Unifor propose les mesures suivantes :
- Abaisser le critère d’admissibilité variable et le seuil d’admissibilité à 360 heures.
- Accorder 50 semaines de prestations régulières d’assurance-emploi dans toutes les régions.
- Éliminer la disposition permettant de soustraire des prestations d’assurance-emploi le montant de l’indemnité de départ reçue lors du licenciement.
- Éliminer la limite de 50 semaines pour les prestations spéciales combinées et prolonger la période de référence jusqu’à 104 semaines.
- Augmenter le taux de remplacement du revenu à 75 % et relever le plafond des gains assurables.
En outre, Unifor recommande au gouvernement fédéral de mettre en place les mesures de soutien à l’adaptation de la main-d’œuvre suivantes :
- Obliger les provinces et les territoires à négocier avec les syndicats des ententes dans le cadre du programme d’adaptation de la main-d’œuvre pour les travailleuses et travailleurs licenciés à cause de la fermeture de leur lieu de travail et augmenter proportionnellement le financement des ententes sur le développement du marché du travail.
- Mettre sur pied le conseil tripartite de l’assurance-emploi proposé, composé d’une représentation des travailleuses et travailleurs, des employeurs et du gouvernement, afin d’assurer l’utilisation cohérente et judicieuse des fonds fédéraux pour les centres d’adaptation.
- Créer un fonds de transition dédié afin de mettre en place une série de mesures de transition pour aider les travailleuses et travailleurs touchés par la décarbonisation, les changements technologiques, la protection de la biodiversité et des habitats fauniques, les changements climatiques et les perturbations causées par les tarifs douaniers.